Table ronde sur la SDC Petit Maghreb

Table ronde SDC Petit Maghreb 

Table fleurie d’Algérie

Le 26 juillet 2022 a eu lieu une table ronde sur le Petit Maghreb organisée par la Fondation Club Avenir à la Table fleurie d’Algérie au cours de laquelle ont été discutés les objectifs et la mission de la SDC Petit Maghreb nouvellement créée. L’événement était organisé en collaboration avec la Jeune chambre de commerce algérienne du Canada (JCCAC). Nous avons reçu: Toufik Lallouche (Commerçant et président de la SDC Petit Maghreb), Mehdi Houhou (Directeur général de la SDC Petit Maghreb et président de la JCCAC), Rafik M. Bentabbel (Membre fondateur de la SDC Petit Maghreb et membre de la JCCAC) et Tina Sebti (Membre de la SDC Petit Maghreb).

Aujourd’hui la SDC Petit Maghreb compte 120 commerçants. D’après nos panélistes, la SDC n’a pas encore le soutien de tous les commerçants: «il y en a qui sont contre la SDC, d’autres sont contre le Petit Maghreb et d’autres qui ne savent pas ce qu’est la SDC». Avant d’aborder leur mission, les panélistes ont exposé les différentes contraintes auxquelles ils font face. Ils ont notamment parlé de la non-union des commerçants qui peut ralentir leur développement. D’autre part, ils ont également mentionné l’impact de divers facteurs comme la fermeture des rues (le croisement Pie-IX/Jean-Talon est fermé jusqu’en automne 2023), les travaux majeurs (les travaux pour l’extension de la ligne bleue) et les effets de la pandémie (COVID-19). Identifier les contraintes est la première mission de la SDC. Pour reprendre les mots exprimés par Mehdi Houhou, la SDC travaille sur «la bonne santé de l’artère» et parmi leurs objectifs:

  • Travailler sur la diversité commerciale: L’artère connaît une trop grande homogénéité dans les types de commerces (cafés, pâtisseries, coiffeurs).
  • La résilience des commerçants: À cause de plusieurs contraintes, notamment celles évoquées précédemment, l’artère connaît une perte de clients et de visiteurs. La SDC travaille directement avec les commerçants pour les aider à surmonter la crise.
  • L’union des commerçants: Les membres de la SDC essaient de rencontrer les commerçants pour leur expliquer l’importance de leur union et la mission d’une SDC.
  • Travailler sur le marketing du Petit Maghreb: L’artère a besoin d’une plus grande visibilité pour attirer plus de visiteurs et de clients.
  • La vie communautaire dans l’artère: En plus de l’aspect économique, la SDC collabore avec l’arrondissement et les différents organismes dans le quartier pour créer une vie communautaire dynamique autour de l’artère.
  • Diversité des clients et visiteurs: L’artère est connue par l’homogénéité de ses visiteurs. La SDC travaille pour attirer plus de diversité au Petit Maghreb.
  • Apporter une ambiance maghrébine à l’artère: Avec les parties prenantes de l’arrondissement, la SDC essaie de donner un cachet plus Maghrébin à l’artère à travers le mobilier urbain.

La discussion qui a suivi la présentation a donné l’occasion aux invité.e.s et aux participant.e.s de débattre autour des différents axes déjà mentionnés et d’en apporter d’autres. Bochra Manai, chercheuse et commissaire au bureau de la lutte contre le racisme et les discriminations systémiques à la ville de Montréal, trouve qu’« il y a beaucoup de tragédie au Petit Maghreb, beaucoup de personnes qui se recyclent professionnellement, qui ont vécu des tragédies migratoires et doivent refaire leur vie. » Elle ajoute que «la majorité des commerçants sont les bâtisseurs du Petit Maghreb et sont parfois en mode survie, alors il faut les aider. » Pour sa part, la mairesse de l’arrondissement Laurence Lavigne Lalonde, présente sur place, avait reconnu une forte collaboration entre la SDC et l’arrondissement, qu’elle a qualifiée de positive et constructive.

Pour terminer, les membres de la SDC l’ont décrite comme «un pont de communication pour favoriser le développement de l’artère sur du long terme pour changer la vision qu’ont les gens du Petit Maghreb.»